Christine Pasquier
Ce qui m’inquiète le plus dans cette crise sanitaire, ce n’est pas le virus mais l’état de sidération, « de psychose collective » qui paralyse le monde et le plonge dans une « impuissance apprise ».
Avons-nous mesuré les conséquences de ce règne de la peur ? En tant que thérapeute et coach, je constate chaque jour les dégâts de la PEUR mal utilisée. Cultiver la vie a organisé un atelier sur le VIRUS DE LA PEUR pour aider les personnes à comprendre ce qui se joue et comment gérer leur peur.
A quoi sert la peur ?
Comme toutes les autres émotions, la peur a une fonction utile.
La peur est une amie lorsqu’elle joue son rôle : nous avertir lorsqu’un besoin (sécurité) est en déséquilibre. La peur est adaptée lorsqu’il y a une réalité de danger et d’inconnu. Elle sert à se protéger, anticiper, fuir, se préparer.
Souvent la peur engendre un état de paralysie physique ou mentale. A l’inverse, elle peut provoquer une hyperactivité physique ou mentale. Dans ces 2 cas, elle nous déconnecte de nous-même, débranche notre capacité à penser, analyser, évaluer et prendre des décisions appropriées pour satisfaire nos besoins. Quand elle est bien gérée, elle devrait conduire à une action adaptée à la situation. Si j’ai peur du virus, je devrais pouvoir apprendre à gérer ma peur de façon appropriée (c’est ce que nous voyons dans l’atelier) et trouver des informations et des moyens pour me protéger et me soigner.
La peur est une ennemie lorsqu’elle devient irrationnelle, fruit de suppositions ou de fausses croyances.
Qu’est-ce qu’on observe ? Un grand nombre de personnes avouent ne pas être réellement entrées dans le déconfinement par crainte d’une 2ème vague. Parmi celles qui sortent, nombreuses sont les personnes qui préfèrent porter un masque par crainte de transmettre le virus ou de l’attraper. Bien que le masque ne soit obligatoire de nombreux commerçants l’imposent dans leur boutique par peur des représailles. Nous reviendrons sur ce sujet.
Les personnes qui étaient déjà fragiles psychologiquement ou celles qui ont subi des pertes financières se retrouvent dans un état de grande détresse voir même de dépression. J’en suis témoin tous les jours et cela m’inquiète beaucoup.
Comment se fait-il que la peur perdure malgré les bonnes nouvelles ?
L’OMS a annoncé que la situation s’améliore très nettement (courbe en cloche) et exclut une 2ème vague
La gestion de la crise nous a plongés en état de sidération qui perdure.
Loin de satisfaire notre BESOIN DE SECURITE, nous sommes victimes d’une narration alarmiste qui mélange réalité et fiction ainsi que de mesures qui nous privent de toute solution possible : « Pour votre santé, nous vous privons de liberté » « Il faudra vivre avec le virus » « Par précaution nous n’autorisons pas certains traitements, même ceux qui ont fait leurs preuves »
Au menu communication, contradiction et double contrainte : Message explicite : « Ca va, vous pouvez sortir » Message implicite : « Ca va pas » car il faut tout un arsenal de mesures de précautions « délirantes » pour éviter que le virus ne nous « saute dessus. On ne sait plus qui croire : le cerveau cognitif (rationnel) ou le cerveau reptilien (survie) qui crie « au secours, danger ».
Comment peut-on se sentir en sécurité quand on est face à des messages alarmistes, contradictoires ou à une double contrainte ?
Tous les ingrédients sont réunis pour continuer à nourrir un état de sidération qui empêche de réfléchir, d’analyser les faits et de prendre les bonnes décisions.
On peut décerner la palme de la PEUR à la communication gouvernementale et médiatique. Comme l’a avoué le journaliste David Pujadas, « On peut prendre du recul sur toutes ces idées fausses qui ont circulé et qui étaient très alarmistes. Est-ce qu’on n’en a pas rajouté un peu. Quand je dis ON c’est les MEDIAS car FAIRE PEUR ça fait vendre ». 5 fausses idées autour du virus – LCI 27-4-20
Serait-on dans la « stratégie du choc » qui produit un lavage de cerveau ?
Quand on sait que la peur est immuno-dépressive, quel est le résultat recherché ? Nous entrons dans la phase 2 du déconfinement, mais allons-nous nous déconfiner le cerveau ? Allons-nous sortir de notre prison mentale ? Il est temps de se réveiller et de trouver de vraies solutions à notre besoin de sécurité et notre besoin de prendre soin de notre santé.
Nous pouvons sortir de « l’impuissance apprise » en reprenant la responsabilité de notre vie.
Comment gérer la peur ?
Pour recevoir plus d’informations ou pour participer à un atelier sur le virus de la peur, la gestion du stress et des émotions :
coach.christine@orange.fr / 07 87 29 73 09
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